MUSICIEN ET CHERCHEUR EN PHYSIQUE ACOUSTIQUE

Jean-Claude RISSET – Biographie longue

Né en 1938, Jean-Claude Risset a étudié le piano, l’écriture, puis la composition avec André Jolivet, parallèlement à des études scientifiques à l’Ecole Normale Supérieure.

S’il a toujours écrit des oeuvres instrumentales, du Prélude pour orchestre de 1963 au Concerto pour violon commandé la Suntory Foundation, en passant par Filtres pour deux pianos, Triptyque pour clarinette et orchestre, Phases (1989)  Escalas(2002  pour grand orchestre, il est connu avec Max Mathews et John Chowning comme l’un des principaux pionniers de la synthèse des sons par ordinateur.Aux Bell Laboratories, il a réalisé dès les années 60 des imitations d’instruments et  des illusions acoustiques, pendant auditif des gravures d’Escher : son qui monte indéfiniment, ou qui descend pour aboutir à un point plus bas.Il a mis en oeuvre à Orsay le premier système européen de synthèse numérique des sons. A la création de l’IRCAM, il a dirigé à la demande de Pierre Boulez le département ordinateur.Dans des oeuvres comme Little Boy, Mutations, Songes ou Sud, Jean-Claude Risset tire parti de la synthèse pour sculpter le son, le rendre expressif et musical, et pour aller au delà de la composition avec des sons en composant le son lui-même, en faisant jouer le temps dans le son plutôt que d’agencer des sons dans le temps.Il a réalisé de nombreuses oeuvres mixtes mariant étroitement instruments et voix aux sons d’ordinateur :

  • Dialogues
  • Inharmonique
  • Passages, Voilements.

Comme compositeur en résidence au Media Laboratory du M.I.T., il a mis  en oeuvre en 1989 le premier Duo pour un pianiste, dans lequel le pianiste est accompagné sur le même piano par un double informatique sensible à son jeu.En 2002 Sud a été la première oeuvre électroacoustique jamais proposée à l’option musique du baccalauréat.Il poursuit des recherches sur l’informatique musicale au Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique du CNRS à Marseille.Il a obtenu notamment le Prix Ars Electronica (1987), le Grand Prix National de la Musique (1990), le premier prix de la musique numérique (1980), l’Euphonie d’or (1992) et le prix Magisterium de Bourges (1998), la médaille d’or du CNRS (1999), le Giga-Hertz-Grand-Prize 2009.Ses oeuvres apparaissent sur trente disques compacts, notamment les disques monographiques INA Sud (C1003) et Elementa, WERGO 2013-50, GMEM EI-O6, INA C1019.